Alix Delmas

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Alix Delmas
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Alix Delmas, née le à Bayonne, est une artiste plasticienne française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle est née en 1962[1]. Après avoir vécu jusqu’à ses quatorze ans à Dakar au Sénégal[2], elle déménage en 1975 avec sa famille dans la région du Pays basque en France[3].

Diplômée en 1988 des Beaux-Arts de Paris[3], son travail s'inspire de Francisco de Goya, Louis Daguerre à Bruce Naumann, Franz West, Claude Cahun[4] en passant par Eva Hesse ou Francesca Woodman[3]. Alix Delmas pratique alternativement le dessin, la sculpture, l’installation, la photo, la vidéo[3].

À partir des années 2000, l’artiste déploie sa carrière à l’international, elle expose au Drawing Center à New York[5],[6], au Landes Museum de Linz[7], ainsi qu'à Fotohof en Autriche. À l’occasion d’une résidence à la Fondation Leube en Autriche en 2009, l’artiste réalise sa première œuvre pérenne intitulée Come back tomorrow[8],[9],[10]. Il s'agit d'une sculpture avec pour socle un escalier qui lévite en pleine forêt[3].

Par ailleurs, elle crée des vidéos-installations dont le dispositif joue entre autres sur les archétypes du cinéma via une parodie du making-off[11]. Ces vidéos sont projetées à l'occasion de l'exposition La Force de l'art[12] au Grand Palais, à l'Espace Culturel Louis Vuitton à Paris[13],[1] ainsi qu'au centre intercommunal d'Istres[14]. Ses photographies et ses dessins font notamment partie des collections du Museum Albertina[15], FRAC Auvergne[16],[17] et du FRAC-Artothèque du Limousin[18],[19].

Lauréate de la bourse Collection Monographie de l'ADAGP en 2017, Alix Delmas publie sa monographie Captures aux Éditions Loco en 2019[20],[21].

Postures artistiques[modifier | modifier le code]

Alix Delmas pratique alternativement le dessin, la sculpture, l'installation, la photographie et la vidéo[3].

Dès ses débuts, à la fin des années 1990, l’œuvre plastique d’Alix Delmas se distingue par ce qui va devenir une topique majeure, un aspect récurrent, comme obsessionnel, déplacer les corps humains, son propre corps, ceux de ses modèles, puis les nôtres, spectateurs en les positionnant de façon inattendue[3]. Cette inflexion se retrouve dans le mobilier ou les sculptures que conçoit l'artiste pour l'espace public : toujours appelées à accueillir nos corps, ces propositions plastiques n'en signalent pas moins une volonté de nous y accueillir différemment de l'usage[3].

À l’évidence, le corps n’est pas pour une opération narcissique, mais bien pour une opération de mesure. Il est même l’instrument le plus absolu des poids et mesures, car il permet d’établir une relation avec les choses du monde[22]. Et dans une attention au monde, une conscience de l'autre dont naissent deux séries photographiques, Jetlag Paradiso et Bloody Sea (2017), offrant une réponse double, aiguë, au bruit du temps. Il y a là l'affirmation d'une position plastique, politique, esthétique[3].

L’humour n’interdit pas la gravité, c’est simplement une autre perspective sur l’événement. Si l’artiste multiplie les points de vue, c’est qu’ils sont autant de perceptions du monde qu’elle souhaite condenser. Elle développe une esthétique de l’entre-deux où il s’agit moins d’approfondir l’espace séparant les objets que d’appréhender l’épaisseur des connexions possibles[23].

La force de l'œuvre d'Alix Delmas repose en large part dans son caractère inattendu. Pas d'obsession mais un, des parcours. Des itinéraires, des traversées de la forme, du sens... Un des maîtres mots, pour Alix Delmas, serait la capture. Capture d'un effet. Capture d'un moment. Capture d'un affect. Capture d'un paysage, d'un territoire. L'art comme une forme de prédation détournée, en douceur[3]?

Prix[modifier | modifier le code]

  • Lauréate de la Bourse Collection Monographique adagp, 2018[24]
  • Arte Laguna Prize, Winner of special prize, Jury international, 2016[25]
  • Celeste Prize, 2nd Winner Video curator Ami Barak, 2013[26]
  • Prix Altadis, Finalist, curator Paul Ardenne, 2003

Collection publique[modifier | modifier le code]

  • FRAC Auvergne[27]
  • Mudo, Beauvais[28]
  • Fonds National d’Art Contemporain
  • Musée d'art et d'archéologie d'Aurillac[28]
  • Artothèque du Limousin, Limoges
  • Artothèque d’Angers[29]
  • Artothèque de l’Aisne[30]
  • Landes Museum, Oberösterreich, Linz[31]
  • Fondation Leube, Salzbourg[32]
  • Albertina Museum, Vienne[33]
  • British Artists; Film & Video Study Collection, Central Saint Martins, University of the Arts London
  • Collection Weil, Gotshal and Manges, New York

Œuvres pérennes en espace public[modifier | modifier le code]

  • Interlude, 2015, lieu : PUN du Gave, communauté d’agglomération de Pau
  • Come back tomorow, 2009, lieu : Fondation Leube, St Leonard, Autriche[32]
  • Les arbres de l'école dépassent les étoiles, 2008, lieu : École élémentaire de Kérinou, Brest[34]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ a et b Jean-Paul Capitani, Espace Culturel Louis Vuitton. et Louis Vuitton (Firm), L'espace culturel Louis Vuitton : territoires de création contemporaine, Arles/Paris, Actes sud, , 355 p. (ISBN 978-2-330-00060-8 et 2-330-00060-X, OCLC 770222866, lire en ligne)
  2. ↑ Chourouk Hriech, « Lignes de fuite », Diptyk : L'art vu du Maroc,‎ , p. 106 (ISSN 2028-0548)
  3. ↑ a b c d e f g h i et j Bertrand, Anne (1966-....)., Barbara Wally et Jean-Jacques Larrochelle, Alix Delmas : Captures, Paris/impr. au Portugal, Loco, 267 p. (ISBN 978-2-84314-009-9 et 2843140099, OCLC 1102003605, lire en ligne)
  4. ↑ Jean-Luc Chalumeau, « L'artiste a fermé les paupières », Verso,‎ , p. 2
  5. ↑ (en) Olivier Beaudet, Internal Excess : Selection Falls 2003, New York, The Drawing Center, , 35 p., p. 11
  6. ↑ (en) Ken Johnson, « Redefinitions of Drawing Go to the Wall », The New York Times,‎ , p. 36
  7. ↑ Peter Kraml et Oberösterreichisches Landesmuseum, 1000 + 1 Nacht : fragmentierte Erzählstücke in der gegenwärtigen Kunst., Landesgalerie Oberösterreich, (ISBN 3-85252-221-8, 978-3-85252-221-0 et 3-85474-054-9, OCLC 46514082, lire en ligne)
  8. ↑ (en) « Leube Sculpture Path », sur salzburg.info (consulté le )
  9. ↑ « Fotohof | Ausstellungen Archiv », sur www.fotohof.at (consulté le )
  10. ↑ Eweht, Deutsch : Detail des Objekts Come back tomorrow des Leube Skulpturenwegs in der Salzburger Gemeinde Grödig, (lire en ligne)
  11. ↑ Claude Lorin, « Ouest side Provence », Zibelin,‎ , p. 54
  12. ↑ « La Force de l'art - Grand Palais 2006 : 15 points de vue sur l'art d'aujourd'hui », sur www.laforcedelart01.culture.fr (consulté le )
  13. ↑ Paul Ardenne, Les Photaumnales 2016 Love Stories, Clermont-de-l'Oise, Diaphane, , 143 p. (ISBN 978-2-919077-40-3), p. 39
  14. ↑ Presse et contacts Télécharger le programme Newsletter Retrouvez-nous sur Facebook Twitter, « Jetlag Paradiso | Marseille expos » (consulté le )
  15. ↑ « Albertina online - Datenbanksuche », sur sammlungenonline.albertina.at (consulté le )
  16. ↑ Jean-Charles Vergne, Vous êtes ici, Clermont-Ferrand, FRAC Auvergne, , 380 p., p. 96,97
  17. ↑ « Delmas », sur FRAC Auvergne (consulté le )
  18. ↑ « FRAC Artothèque du Limousin - 2016 - Habiter l'inhabitable, Théâtre La Marmaille, Limoges », sur www.fraclimousin.fr (consulté le )
  19. ↑ La rédaction, « De nouvelles oeuvres à l’artothèque d’Angers. », sur Angers Info, (consulté le )
  20. ↑ D.P, « L'ADAGP lance un appel à candidature pour la "collection monographie" », The Art Newspaper Daily,‎ , p. 9
  21. ↑ Oscar Heinke, « L'ADAGP soutient le milieu de carrière », La Quotidien De l'Art,‎ , p. 9
  22. ↑ « Comme un désastre ou presque - TK-21 », sur www.tk-21.com (consulté le )
  23. ↑ Olivier Beaudet, « Verso Arts et lettres », VERSO Arts et lettres,‎ , p. 41 (ISSN 1270-0614)
  24. ↑ adagp, « Collection Monographie : les lauréats », (consulté le )
  25. ↑ (en) « The Winners of the 10th Arte Laguna Prize », sur artelagunaprize.com, (consulté le )
  26. ↑ www celesteprize com-Celeste Network- Italy, « Celeste Prize 2013 », sur www.celesteprize.com (consulté le )
  27. ↑ « Delmas », sur FRAC Auvergne (consulté le )
  28. ↑ a et b « Alix Delmas | Centre national des arts plastiques », sur www.cnap.fr, (consulté le )
  29. ↑ rue Bressigny 49100 Angers France 75, « Artothèque d'Angers | Centre national des arts plastiques », sur www.cnap.fr, (consulté le )
  30. ↑ « Delmas Alix », sur Artothèque de l'Aisne (consulté le )
  31. ↑ (en) Oberösterreichisches Landesmuseum, « Modern and Contemporary Art », sur Oberösterreichisches Landesmuseum (consulté le )
  32. ↑ a et b (de) « "Come back tomorrow" von Alix Delmas im Leube Skulpturengarten », Salzburger Nachrichten,‎ (lire en ligne, consulté le )
  33. ↑ « Albertina online - Datenbanksuche », sur sammlungenonline.albertina.at (consulté le )
  34. ↑ « Groupe Scolaire de Kérinou — Wiki-Brest », sur www.wiki-brest.net (consulté le )

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